Entreprendre seul | Guide complet du solopreneur

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Quelles démarches et parcours à suivre pour entreprendre seul ?

Vous envisagez d’entreprendre seul ? Ces dernières années, on constate un fort développement du solopreneuriat grâce à la flexibilité géographique et temporelle qu’il procure. Toutefois, cette liberté ne rime pas toujours avec facilité lorsqu’on décide d’entreprendre en solo. C’est pourquoi, cet article vous délivre toutes les clés pour devenir un solopreneur aguerri : des principaux enjeux au choix du meilleur statut pour entrepreneur solo en passant par toutes les étapes pour créer son entreprise seul.

Les principaux enjeux du solopreneur

Le solopreneur exerce son activité seul, sans associés ni employés. Par conséquent, il exécute seul toutes les tâches liées à son entreprise, que ce soit la partie marketing, la comptabilité, la facturation en plus de son activité principale. Entreprendre seul nécessite donc de tout gérer soi-même. En contrepartie, vous conservez la liberté de fixer vos propres tarifs, de définir votre propre stratégie business et de choisir des clients totalement alignés sur vos valeurs personnelles. Vous avez aussi le loisir de travailler où vous le souhaitez et avez la maîtrise totale sur votre temps.

💡Bon à savoir : il est important de distinguer le solopreneur du freelance. Ce dernier échange son temps contre de l’argent tandis que le solopreneur se consacre à de la vente de produits liés à son activité. Il mobilise ainsi des sources de revenus diverses.

Les étapes pour entreprendre seul

Le solopreneur doit passer par 7 étapes principales avant de lancer son entreprise :

  1. Tester sa capacité à travailler seul : vous tester en amont du lancement de votre entreprise permet de valider votre capacité à progresser en solo et à vous motiver.
  2. Définir son projet : prenez le temps de cerner votre clientèle cible ainsi que le positionnement de vos concurrents à travers une étude de marché pour étudier le potentiel de votre rentabilité.
  3. Rédiger un business plan : le business plan présente votre vision, définit vos objectifs et les moyens mis en œuvre pour la réussite de vos projets.
  4. Rechercher des financements : évaluez votre apport personnel et votre besoin à solliciter des aides publiques ou des prêts bancaires pour financer votre investissement de départ.
  5. Choisissez votre statut juridique : vous devez choisir la forme juridique adaptée à votre projet pour lancer la création de votre entreprise.
  6. Déposer votre dossier d’immatriculation : une fois votre statut juridique défini, déposez votre dossier d’inscription via le guichet unique de formalités des entreprises.
  7. Réceptionner votre numéro de SIRET : une fois votre dossier d’immatriculation validé, réceptionnez votre numéro de SIRET pour commencer à facturer et à exercer légalement votre activité.

Les statuts juridiques pour créer son entreprise seul

Le choix du statut juridique dépend du secteur d’activité, de votre investissement de départ et de votre chiffre d’affaires prévisionnel. Certaines formes juridiques sont plus adaptées aux projets ambitieux tandis que d’autres limitent la croissance de votre entreprise.

Le portage salarial

Pour débuter en tant que solopreneur, vous pouvez envisager l’alternative du portage salarial. Cette option vous permet de vous lancer seul sans perdre votre niveau de vie. Vous conservez la sécurité du salariat tout en profitant de l’autonomie du travailleur indépendant.

Le portage salarial repose sur le principe d’une relation tripartite entre le solopreneur (salarié porté), une société de portage salarial et le client. En tant qu’entrepreneur salarié porté, vous vous chargez de trouver vos clients et d’exécuter votre mission tandis que votre société de portage se charge de le facturer. Vous déléguez toute votre gestion administrative et vous vous concentrez sur le cœur de votre métier.

Toutefois, le portage salarial n’est pas forcément adapté à toutes les activités ni aux véritables projets de création d’entreprise. Par ailleurs, vous aurez à supporter les frais de gestion prélevés par votre société de portage.

💡Bon à savoir : en choisissant la société de portage Weepo, vous profitez de son label zéro frais cachés pour une politique tarifaire totalement transparente.

La micro-entreprise

La micro-entreprise est idéale pour se lancer seul sans investissement de départ. Les démarches de création et de gestion sont simplifiées tout comme son régime fiscal et social. En micro-entreprise, vous ne payez pas de cotisations en l’absence de chiffre d’affaires et vous n’êtes pas assujetti à la TVA.

En revanche, vous n’avez pas non plus la possibilité de récupérer la TVA sur vos achats et vous ne pouvez pas déduire vos dépenses de votre chiffre d’affaires. Le CA de la micro-entreprise est par ailleurs plafonné, ce qui limite le développement de votre entreprise.

🔔RAPPEL : les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise en 2025 sont de 188 700 € pour une activité commerciale et de 77 000 € pour les prestations de services.

L’entreprises individuelle (EI)

Tout comme la micro-entreprise, les formalités de création et de gestion de l’entreprise individuelle sont simplifiées. L’avantage par rapport à la micro-entreprise, c’est que l’EI permet la séparation de votre patrimoine personnel et professionnel depuis la réforme de 2022. Elle ne requiert pas ou peu d’investissement de départ et offre la possibilité de bénéficier de l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) en cas de perte d’activité.

Cependant, avec l’EI, des cotisations sociales sont dues même en l’absence de chiffre d’affaires.

L’EURL

En tant que solopreneur, vous avez aussi la possibilité de créer une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). C’est une forme de société commerciale avec associé unique. En EURL, votre patrimoine personnel est protégé et la structure est facilement évolutive pour un passage en SARL. Les cotisations sociales sont plus faibles que pour l’entreprise individuelle.

Avec l’EURL, vous ne percevez pas d’allocation chômage en cas de perte d’activité et des cotisations sociales forfaitaires sont dues même en l’absence de bénéfices.

La SASU

Tout comme l’EURL, la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) constitue une autre forme de société commerciale avec un seul associé. Elle est appréciée pour sa souplesse de fonctionnement et sa transformation facile en SAS en cas de croissance. Elle offre une grande liberté statutaire et son image est plus crédible aux yeux de vos partenaires extérieurs. Le gérant qui se rémunère est affilié au régime général de la Sécurité sociale, ce qui lui assure une couverture sociale complète.

La SASU comporte toutefois son lot d’inconvénients :

  • Des démarches de création complexes ;
  • Des frais de gestion plus élevés ;
  • Une comptabilité plus lourde.

Tableau comparatif des statuts juridiques pour un solopreneur (2025) :

StatutAvantagesInconvénientsProfil adapté
Portage salarialSécurité du salariat, pas de gestion administrative, autonomie sur les missionsFrais de gestion, pas adapté à la création d’entrepriseDébutant voulant tester une activité sans risque
Micro-entrepriseCréation simple, peu de charges, pas de cotisations sans CAPlafonds de CA, pas de déduction de frais ni récupération de TVAFreelance démarrant une activité à petite échelle
Entreprise individuelle (EI)Formalités simples, patrimoine personnel protégé, accès à l’ATICotisations même sans CAIndépendant voulant un cadre souple et un peu plus de crédibilité
EURLResponsabilité limitée, régime social avantageux, structure évolutiveGestion et compta plus lourdes, pas de chômageSolopreneur voulant créer une “vraie société”
SASUSouplesse, image pro, bonne protection socialeCréation coûteuse, Comptabilité complexe, charges élevéesEntrepreneur visant la croissance ou l’investissement

Les aides financières pour lancer son entreprise seul

Lorsque vous lancez un projet entrepreneurial en solo, vous pouvez recourir à différentes aides publiques pour limiter votre investissement de départ. Parmi elles, on retrouve majoritairement :

  • L’ACRE : vous bénéficiez d’une exonération partielle des cotisations sociales pendant une année.
  • L’ARCE : vous recevez une partie de vos allocations chômage sous forme de capital (60 % du reliquat de l’ARE).
  • Le CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise) : le CAPE consiste en une subvention comprise entre 5 000 et 20 000 € pour les projets innovants ou créateurs d’emploi.
  • Le prêt d’honneur : c’est un prêt personnel accordé au créateur d’entreprise en tant que personne physique. Il est d’un montant compris entre 3 000 et 50 000 € si accordé par Initiative France ou entre 15 000 et 50 000 € si accordé par Réseau Entreprendre.
  • Le financement participatif : appelé aussi “crowdfunding”, il permet à un porteur de projet de collecter des fonds par le biais d’une plateforme en ligne dédiée, auprès de contributeurs pour financer son projet.

Bonus : nos conseils pour réussir en tant que solopreneur

Bien choisir ses outils pour travailler en solo

Comme énoncé au début de l’article, en tant que solopreneur, vous êtes seul aux commandes de votre entreprise. Pensez donc à améliorer votre productivité par l’utilisation d’outils intelligents :

  • Des outils de facturation (Tiime, Henrri…) ;
  • Des outils de gestion de projet (Notion, Trello, Asana…) ;
  • Des outils d’automatisation marketing (Sendinblue…) ;
  • Des outils de gestion de vos réseaux sociaux (Hootsuite…)...

Développer son réseau

Être solopreneur ne signifie pas que vous devez vous isoler du reste du monde. Pensez donc à partager votre expérience avec d’autres entrepreneurs et profitez-en pour demander des conseils. Fréquentez des espaces de coworking, rejoignez des réseaux d’entrepreneurs ou participez à des événements autour de l’entrepreneuriat. Vous développerez de nouvelles compétences pour maîtriser davantage les ficelles de l’entrepreneuriat.

Exemple du réseau d’entrepreneurs “Centre des Jeunes Dirigeants (CJD)” :
Créé en 1938, le CJD rassemble, chaque année, de plus en plus de dirigeants en quête de développement à travers l’échange, la formation et l’action collective. Le réseau intègre un organisme de formation, “ÉTAPE”, qui enseigne les savoir-faire nécessaires aux dirigeants pour bâtir une entreprise responsable et durable.

Se faire accompagner pour démarrer en solo

Lorsque vous vous lancez seul sans expérience, il peut être difficile de maîtriser toutes les subtilités de votre activité. Investir dans un accompagnement ou coaching peut être utile pour améliorer vos compétences sur un point spécifique ou apprendre à piloter l’ensemble de votre business. Il vous offrira plus de clarté pour apprendre à gérer vos priorités et à vous organiser en tant que chef d’entreprise. La CCI, par exemple, propose un accompagnement sur-mesure pour vous aider à mobiliser les compétences nécessaires à la création d’entreprise grâce à son réseau de 450 conseillers.

💡Bon à savoir : si vous vous lancez en portage salarial avec Weepo, vous profitez d’une équipe réactive et à l’écoute, prête à vous accompagner à chaque étape de votre projet.

Travailler son mindset d’entrepreneur

Outre votre activité principale, être solopreneur implique de gérer votre marketing et votre relation clientèle. Cela passe aussi bien par des discours de vente persuasifs que par la faculté à rassurer vos clients et être force de proposition. Pour exceller, vous devez donc vous débarrasser de vos croyances limitantes par un travail sur vous-même approfondi.

L’essentiel de l’article résumé en 5 points

Vous avez à présent toutes les clés pour entreprendre seul. Les voici pour rappel :

  1. Le principal enjeu du solopreneur consiste à gérer toutes les facettes de son business soi-même : marketing, comptabilité, relation client… en plus de son métier principal.
  2. Pour créer votre entreprise seul, vous devez tester votre capacité à travailler en solo, réaliser une étude de marché, rédiger votre business plan, choisir votre statut juridique et déclarer votre activité.
  3. Parmi les statuts juridiques, vous pouvez choisir le portage salarial, la micro-entreprise ou l’entreprise individuelle pour un démarrage simplifié ou opter pour l’EURL ou la SASU selon vos objectifs de croissance et investissement.
  4. Vous pouvez solliciter diverses aides publiques pour lancer votre activité seul telles que l’ACRE, l’ARCE ou encore le prêt d’honnneur ou le financement participatif.
  5. Pour réussir en tant que solopreneur, pensez aux outils d’automation, à développer votre réseau, voir à vous faire accompagner pour maîtriser tous les aspects entrepreneuriaux.

En complément, consultez notre guide complet : comment devenir freelance.

Photo de profil de Lina MOREL

Responsable Marketing & Communication chez Weepo, je suis passionnée par l'animation du réseau et l'accompagnement de nos consultants. J'organise des événements parisiens et accompagne nos équipes régionales pour créer des moments d'échange enrichissants dans l'écosystème du portage salarial.