
Auto-entrepreneur sans diplôme | Ce que dit la loi
Découvrez comment devenir auto-entrepreneur sans diplôme : conditions, métiers accessibles et les obligations pour créer facilement votre activité.

Vous envisagez d’entreprendre seul ? Ces dernières années, on constate un fort développement du solopreneuriat grâce à la flexibilité géographique et temporelle qu’il procure. Toutefois, cette liberté ne rime pas toujours avec facilité lorsqu’on décide d’entreprendre en solo. C’est pourquoi, cet article vous délivre toutes les clés pour devenir un solopreneur aguerri : des principaux enjeux au choix du meilleur statut pour entrepreneur solo en passant par toutes les étapes pour créer son entreprise seul.
Le solopreneur exerce son activité seul, sans associés ni employés. Par conséquent, il exécute seul toutes les tâches liées à son entreprise, que ce soit la partie marketing, la comptabilité, la facturation en plus de son activité principale. Entreprendre seul nécessite donc de tout gérer soi-même. En contrepartie, vous conservez la liberté de fixer vos propres tarifs, de définir votre propre stratégie business et de choisir des clients totalement alignés sur vos valeurs personnelles. Vous avez aussi le loisir de travailler où vous le souhaitez et avez la maîtrise totale sur votre temps.
💡Bon à savoir : il est important de distinguer le solopreneur du freelance. Ce dernier échange son temps contre de l’argent tandis que le solopreneur se consacre à de la vente de produits liés à son activité. Il mobilise ainsi des sources de revenus diverses.
Le solopreneur doit passer par 7 étapes principales avant de lancer son entreprise :
Le choix du statut juridique dépend du secteur d’activité, de votre investissement de départ et de votre chiffre d’affaires prévisionnel. Certaines formes juridiques sont plus adaptées aux projets ambitieux tandis que d’autres limitent la croissance de votre entreprise.
Pour débuter en tant que solopreneur, vous pouvez envisager l’alternative du portage salarial. Cette option vous permet de vous lancer seul sans perdre votre niveau de vie. Vous conservez la sécurité du salariat tout en profitant de l’autonomie du travailleur indépendant.
Le portage salarial repose sur le principe d’une relation tripartite entre le solopreneur (salarié porté), une société de portage salarial et le client. En tant qu’entrepreneur salarié porté, vous vous chargez de trouver vos clients et d’exécuter votre mission tandis que votre société de portage se charge de le facturer. Vous déléguez toute votre gestion administrative et vous vous concentrez sur le cœur de votre métier.
Toutefois, le portage salarial n’est pas forcément adapté à toutes les activités ni aux véritables projets de création d’entreprise. Par ailleurs, vous aurez à supporter les frais de gestion prélevés par votre société de portage.
💡Bon à savoir : en choisissant la société de portage Weepo, vous profitez de son label zéro frais cachés pour une politique tarifaire totalement transparente.
La micro-entreprise est idéale pour se lancer seul sans investissement de départ. Les démarches de création et de gestion sont simplifiées tout comme son régime fiscal et social. En micro-entreprise, vous ne payez pas de cotisations en l’absence de chiffre d’affaires et vous n’êtes pas assujetti à la TVA.
En revanche, vous n’avez pas non plus la possibilité de récupérer la TVA sur vos achats et vous ne pouvez pas déduire vos dépenses de votre chiffre d’affaires. Le CA de la micro-entreprise est par ailleurs plafonné, ce qui limite le développement de votre entreprise.
🔔RAPPEL : les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise en 2025 sont de 188 700 € pour une activité commerciale et de 77 000 € pour les prestations de services.
Tout comme la micro-entreprise, les formalités de création et de gestion de l’entreprise individuelle sont simplifiées. L’avantage par rapport à la micro-entreprise, c’est que l’EI permet la séparation de votre patrimoine personnel et professionnel depuis la réforme de 2022. Elle ne requiert pas ou peu d’investissement de départ et offre la possibilité de bénéficier de l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) en cas de perte d’activité.
Cependant, avec l’EI, des cotisations sociales sont dues même en l’absence de chiffre d’affaires.
En tant que solopreneur, vous avez aussi la possibilité de créer une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). C’est une forme de société commerciale avec associé unique. En EURL, votre patrimoine personnel est protégé et la structure est facilement évolutive pour un passage en SARL. Les cotisations sociales sont plus faibles que pour l’entreprise individuelle.
Avec l’EURL, vous ne percevez pas d’allocation chômage en cas de perte d’activité et des cotisations sociales forfaitaires sont dues même en l’absence de bénéfices.
Tout comme l’EURL, la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) constitue une autre forme de société commerciale avec un seul associé. Elle est appréciée pour sa souplesse de fonctionnement et sa transformation facile en SAS en cas de croissance. Elle offre une grande liberté statutaire et son image est plus crédible aux yeux de vos partenaires extérieurs. Le gérant qui se rémunère est affilié au régime général de la Sécurité sociale, ce qui lui assure une couverture sociale complète.
La SASU comporte toutefois son lot d’inconvénients :
Tableau comparatif des statuts juridiques pour un solopreneur (2025) :
| Statut | Avantages | Inconvénients | Profil adapté |
|---|---|---|---|
| Portage salarial | Sécurité du salariat, pas de gestion administrative, autonomie sur les missions | Frais de gestion, pas adapté à la création d’entreprise | Débutant voulant tester une activité sans risque |
| Micro-entreprise | Création simple, peu de charges, pas de cotisations sans CA | Plafonds de CA, pas de déduction de frais ni récupération de TVA | Freelance démarrant une activité à petite échelle |
| Entreprise individuelle (EI) | Formalités simples, patrimoine personnel protégé, accès à l’ATI | Cotisations même sans CA | Indépendant voulant un cadre souple et un peu plus de crédibilité |
| EURL | Responsabilité limitée, régime social avantageux, structure évolutive | Gestion et compta plus lourdes, pas de chômage | Solopreneur voulant créer une “vraie société” |
| SASU | Souplesse, image pro, bonne protection sociale | Création coûteuse, Comptabilité complexe, charges élevées | Entrepreneur visant la croissance ou l’investissement |
Lorsque vous lancez un projet entrepreneurial en solo, vous pouvez recourir à différentes aides publiques pour limiter votre investissement de départ. Parmi elles, on retrouve majoritairement :
Comme énoncé au début de l’article, en tant que solopreneur, vous êtes seul aux commandes de votre entreprise. Pensez donc à améliorer votre productivité par l’utilisation d’outils intelligents :
Être solopreneur ne signifie pas que vous devez vous isoler du reste du monde. Pensez donc à partager votre expérience avec d’autres entrepreneurs et profitez-en pour demander des conseils. Fréquentez des espaces de coworking, rejoignez des réseaux d’entrepreneurs ou participez à des événements autour de l’entrepreneuriat. Vous développerez de nouvelles compétences pour maîtriser davantage les ficelles de l’entrepreneuriat.
Exemple du réseau d’entrepreneurs “Centre des Jeunes Dirigeants (CJD)” :
Créé en 1938, le CJD rassemble, chaque année, de plus en plus de dirigeants en quête de développement à travers l’échange, la formation et l’action collective. Le réseau intègre un organisme de formation, “ÉTAPE”, qui enseigne les savoir-faire nécessaires aux dirigeants pour bâtir une entreprise responsable et durable.
Lorsque vous vous lancez seul sans expérience, il peut être difficile de maîtriser toutes les subtilités de votre activité. Investir dans un accompagnement ou coaching peut être utile pour améliorer vos compétences sur un point spécifique ou apprendre à piloter l’ensemble de votre business. Il vous offrira plus de clarté pour apprendre à gérer vos priorités et à vous organiser en tant que chef d’entreprise. La CCI, par exemple, propose un accompagnement sur-mesure pour vous aider à mobiliser les compétences nécessaires à la création d’entreprise grâce à son réseau de 450 conseillers.
💡Bon à savoir : si vous vous lancez en portage salarial avec Weepo, vous profitez d’une équipe réactive et à l’écoute, prête à vous accompagner à chaque étape de votre projet.
Outre votre activité principale, être solopreneur implique de gérer votre marketing et votre relation clientèle. Cela passe aussi bien par des discours de vente persuasifs que par la faculté à rassurer vos clients et être force de proposition. Pour exceller, vous devez donc vous débarrasser de vos croyances limitantes par un travail sur vous-même approfondi.
Vous avez à présent toutes les clés pour entreprendre seul. Les voici pour rappel :
En complément, consultez notre guide complet : comment devenir freelance.

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